Je suis en vacances mais je ne vous laisse pas tomber...

À croire que j'en ai déjà l'ennui, je vous fais aujourd'hui un petit papier sur la Volkshochschule...

Dans mon premier article, je vous avais donné la clé pour une prononciation acceptable de ce mot barbare. Rassurez vous, depuis que je suis les cours, j'en ai découvert plein d'autres ! En fait, la langue allemande regorge de « non à rallonge ». Du style : Einwohnermeldeamt, ou Wegbeschreibung ou encore Gehaltsabrechnung... Je ne vous le fais pas dire : qu'est-ce que je dois m'amuser en cours !

Bon, pas de panique : il suffit de décomposer ces grands mots en plusieurs petits mots et là, tout devient clair.

Non?

Faites un effort tout de même...

OK, moi aussi j'ai encore du mal et mon premier réflexe est toujours de fermer les yeux deux ou trois secondes et espérer que lorsque je les rouvrirai le mot barbare aura disparu !

Pas de bol, il est toujours là et il me nargue.

Bon allez, je tourne vite la page du livre... quoi ? Nominativ, Akkusativ, Dativ, der devient den puis dem; das, das, et enfin dem; die, die et der... Comment ça der ?!

Wouahou !!! Je les ai bien méritées mes vacances.

A part cela, les cours se passent bien. Les 12 participants sont de tous âges entre 18 et 65 ans et viennent de partout : Chine, Finlande, Turquie, Roumanie, Pologne, Croatie, Italie, Grande Bretagne, Éthiopie, République Dominicaine, Canada. Pendant les pauses, c'est la Tour de Babel !

Allez, je ne peux pas m'empêcher de vous quitter sur :

• Ce mot là pour la langue :

Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz*

Trop facile !

*loi sur le transfert des obligations de surveillance de l'étiquetage de la viande bovine et de la désignation des bovins,

Avec 63 lettres, il est le plus long mot allemand à figurer dans un document officiel, bien qu'il ne figure pas dans un dictionnaire usuel.

Mais la langue germanique est ainsi faite : elle est flexible au point de pouvoir composer tous les noms que nous voulons.

• Ces images là pour les yeux :
  

Bode Museum

Sony Center
 

Hambourger Bahnhof

J'avais effleuré le sujet dans mon 1er article... mais l'émotion que ce spectacle nous a procurée vaut bien que j'y revienne.

Nous étions avec les enfants et quelques autres milliers de curieux sur Parizer Platz. À part la gigantesque ancre plantée au milieu du parvis et une foule immense... rien, pas de géants.On entendait bien qu'il se passait quelque chose vers la porte de Brandebourg... mais c'était de l'autre côté et pas moyen de franchir la porte. Les enfants s'interrogent, s'impatientent. Bon, on doit se faire une raison, il est 16h30 et le spectacle est terminé, pas de chance.

Et d'un coup, le miracle se produisit : la « petite géante » élevée par une grue, fait le mur ! Elle monte dans les airs, passe au dessus de la porte et là, une seconde grue la prend en charge pour la déposer sur Parizer Platz.

Le spectacle n'était donc pas fini. Comme des milliers de berlinois venaient de les suivre Straße des 17. Juni, nous allions vivre les retrouvailles des géants.

       
C'est au tour du « grand géant » de passer sous la porte. Ils sont ensemble, l'oncle prend sa nièce sur ses genoux et tous deux s'endorment.

 

Spectacle merveilleux : les gestes et les mouvements de ces deux énormes marionnettes sont empreints de lenteur et de douceur. Le plus magique : leurs regards. Ils battent des paupières et vous suivent du regard de façon tellement naturelle qu'ils donnent vie à la totalité de leur personnage. On en est à oublier toute la mécanique, tous les déplacements des Lilliputiens qui gravitent autour pour leur donner du mouvement.

La satisfaction se lit sur tous les visages : le spectacle est une réussite.

Bravo à cette troupe installée maintenant à Nantes, créée en 1979 par Jean-Luc Courcoult. Les berlinois se souviendront de leur passage et nous, les 4 expat', on pourra dire « On y était!».

Pour plus d'infos et surtout, plus de photos voici des liens sympas qui retracent le passage de la troupe dans Berlin. 

http://www.nantes.fr/culture/actualites-culturelles/2009/royal-de-luxe-a-berlin.html